Deuxième Journée des Administrateurs de l’AAM
Le rôle de l’entreprise dépasse-t-il son objet social ?
Le 27 novembre 2018 a eu lieu la deuxième Journée des administrateurs de l’Association des Assureurs Mutualistes. Cet événement a rassemblé plus de 170 personnes, élus administrateurs ainsi que les dirigeants des sociétés adhérentes de l’AAM, sur le thème « Le rôle de l’entreprise dépasse-t-il son objet social ? », en lien avec le projet de loi PACTE qui introduit un nouveau statut, celui d’entreprise à mission.
Le programme de cette deuxième Journée a réuni différents intervenants autour de réflexions centrées sur la corrélation entre responsabilité sociétale et développement économique des entreprises, dans le but de savoir si ces ambitions rivalisent ou sont complémentaires.
Tables ronde 1 : « l’entreprise doit-elle avoir une responsabilité sociale ? »
Les mutations socio-économiques sans précédents auxquelles est confrontée notre société implique un questionnement perpétuel sur le rôle et la responsabilité de chacun. À l’heure où la politique ne représente plus l’unique porte-drapeau de ces évolutions, les échanges de cette première table ronde ont porté sur une éventuelle délégation de ces responsabilités aux entreprises. Il est toutefois difficile d’allier des responsabilités sociales, sociétales et environnementales qui peuvent souvent rentrer en contradiction avec la vocation première d’une entreprise qui est d’orde économique.
Intervenants
Nicole Notat – Coauteure du rapport « L’entreprise, objet d’intérêt collectif », Présidente de Vigeo Eiris
Pascal Demurger – Président de l’AAM, Directeur général du groupe MAIF
Catherine Candella – Directrice de la conformité et des risques du Groupe Up
Keynote : « Pour une entreprise émancipatrice… »
En écho à la précédente table ronde, Julia de Funès poursuit une réflexion philosophique sur la raison d’être de l’entreprise dans notre société contemporaine. Elle oppose à la finalité économique des entreprises, un besoin permanent de sens ressenti chez de nombreux salariés. Selon la philosophe, à travers la notion d’entreprise à mission, la loi PACTE répond à ces exigences en proposant un équilibre entre les aspirations personnelles des collaborateurs et les aspirations économiques de l’entreprise.
Une entreprise émancipatrice est donc celle qui accorde plus de place à l’humain. Elle lui propose une adhésion plus solide au sens qu’il poursuit.
Intervenante
Julia de Funès – Philosophe, coauteure de « La comédie (In)humaine » et de « Socrate au pays des process »
Tables ronde 2 : ESS et entreprise à mission : quelles articulations ?
Le projet de loi PACTE introduit le statut d’entreprise à mission afin d’inciter tout type d’entreprise à repenser positivement son impact social et environnemental. Cette notion de responsabilité sociale est depuis longtemps au coeur même des valeurs historiques des structures de l’économie sociale et solidaire. Cette table ronde a donc interrogé une potentielle compatibilité entre ces deux modèles, qui ont beaucoup à apporter en matière de RSE, avant de les confronter pour en définir les singularités.
Intervenants
Thierry Beaudet – Président de la FNMF, Président du groupe VYV
Philippe Jahshan – Président du Mouvement associatif
Florence Raineix – Directeur général de la Fédération nationale des caisses d’épargne
Patrick Jacquot – Président directeur général de l’Assurance mutuelle des motards
Pour retrouver le programme, les intervenants, ainsi que, prochainement, les actes et les photos de cet évènement, nous vous invitons à vous rendre sur la page JAAM 2 du site internet de l’AAM.
Afterwork de l’AAM #4
Les RegTechs : opportunité ou menace pour les mutualistes ? - Avec Axelle Lemaire
Le 5 novembre 2018 a eu lieu le quatrième Afterwork de l’AAM dont l’invitée était Axelle Lemaire, ancienne Secrétaire d’État chargée du Numérique, et associée du cabinet de conseil en stratégie Rolland Berger, sur le thème des RegTechs.
Qu’est-ce qu’une RegTech ?
La conformité réglementaire des institutions et entreprises du secteur financier est obligatoire. Il est pourtant difficile pour ces acteurs d’apporter des réponses adéquates à un monde en permanente évolution d’un point de vue législatif et règlementaire que ce soit de niveau national, européen ou international. Les Regtechs peuvent-elles apporter des solutions immédiates pour répondre à cette conformité/compliance obligatoire ?
Les RegTechs sont apparues suite à la crise de 2008. Elles répondent aux exigences de la règlementation toujours plus grande (émergence du big data, nouvelle règlementation telle que le RGPD) en fournissant des solutions technologiques qui aident au respect des obligations réglementaires en vigueur.
Actuellement, les RegTechs sont essentiellement présentes dans le monde bancaire, et sont en pleine expansion. Ainsi, sur la première moitié de 2018, les investissements dans les RegTechs avoisinaient 1,37 milliards de dollars dans le monde (source : KPMG).
Une RegTech n’est pas un mirage, ni un miracle pour le secteur de l’assurance
De nombreux cabinets de conseil accompagnent depuis longtemps les entreprises de l’industrie financière dans la résolution de leurs problématiques législatives.
Pourquoi ces dernières ont recours aujourd’hui à des startups RegTech pour leurs besoins en conformité réglementaire ?
Un nouveau palier a été franchi avec l’émergence des nouvelles technologies de l’information et de la communication qui ont provoqué une restructuration profonde des lois et une augmentation des exigences en provenance des régulateurs, notamment en matière de protection des données des usagers. Face à cette situation, les startups du numérique apparaissent aujourd’hui comme des partenaires clés permettant d’allier à la fois transformation digitale et conformité réglementaire.
Quelle place pour le monde mutualiste dans l’autonomisation de la conformité réglementaire ?
Ces startups possèdent des avantages non négligeables d’un point de vue entrepreneurial. Elles doivent d’abord être vues comme un facilitateur en matière de reporting aux superviseurs pour démontrer la bonne conformité. En termes de gains de productivité, elles permettent notamment la vérification de l’identité des clients, ainsi que des informations fournies par croisement des données publiques.
Cependant, ces nouveaux services peuvent avoir une incidence non négligeable sur l’organisation interne du travail.
Dans ces nouvelles mutations, la décision humaine doit garder toute sa place et ce sont les métiers qui vont évoluer vers ceux de l’intelligibilité des algorithmes. Une RegTech responsable qui lierait développement technologique et équité sociale est plus que nécessaire pour réintégrer les sociétaires au cœur des échanges, au risque de les oublier au nom de la conformité ou de la rentabilité. Dans le contexte, les assureurs mutualistes peuvent apporter une approche sociale et responsable des RegTechs.
Les rencontres AAM de l’actu #5
Le fichier des véhicules assurés (FVA)
Le fichier des véhicules assurés (FVA)
En France, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 700 000 personnes rouleraient sans assurance.
Prévu par la loi de modernisation de la justice du XXIe siècle du 18 novembre 2016, le fichier des véhicules assurés (FVA) et les obligations en découlant entrent en vigueur le 1er janvier 2019 afin de permettre un meilleur contrôle de l’assurance du parc automobile français.
En amont de l’instauration de cette nouvelle réglementation, l’Association des Assureurs Mutualistes (AAM) a organisé le 4 octobre 2018 la cinquième édition des Rencontres AAM de l’actualité sur le thème du fichier des véhicules assurés.
Cette réunion animée par Emeric Bellanger, directeur adjoint groupe en charge de la tarification et des outils assurance IARD au sein du groupe MATMUT, et avec la participation de Catherine Traca, directrice des assurances de dommages et de responsabilité de la Fédération française de l’assurance (FFA) et de Philippe Rulens, directeur de l’Association pour la gestion des informations sur le risque en assurance (AGIRA), a permis de mieux appréhender les impacts de cette réforme pour les assureurs et de répondre aux interrogations que peuvent encore soulever la mise en place de ce nouveau fichier à quelques mois de son entrée en vigueur.
Chiffres-clés 2016 des adhérents de l’AAM
L’assurance mutualiste en quelques chiffres
Le 18 juillet 2018, l’AAM Association des Assureurs Mutualistes a lancé une campagne sur son compte twitter @AAMutualistes pour communiquer sur l’assurance mutualiste en chiffres.
L’AAM a tweeté quotidiennement, une série d’infographies autour des chiffres-clés 2016 des adhérents de l’AAM.
Retrouvez ces chiffres-clés dans le rapport annuel 2017 de l’AAM ou en téléchargeant les chiffres-clés 2016 des adhérents de l’AAM.
Rapport annuel 2017 de l’AAM
Rapport annuel 2017 de l’AAM Association des Assureurs Mutualistes
Découvrez le rapport annuel 2017 de l’AAM Association des Assureurs Mutualistes, présenté lors de l’Assemblée générale du 29 juin 2018 à Rome.
L’AG 2018 de l’AAM à l’invitation de GROUPAMA
Les adhérents de l’AAM en AG le 29 juin 2018 à Rome
Vendredi 29 juin 2018, les adhérents de l’AAM se sont retrouvés lors de leur assemblée générale annuelle à l’invitation de GROUPAMA et de son président, Jean-Yves Dagès. À l’issue de la réunion, les participants ont accueilli Philippe Dessertine, professeur des Universités à l’IAE de Paris et Directeur de l’Institut de Haute Finance, qui est intervenu sur le thème de la « Finance verte, finance responsable ».
Loi Pacte - Tribune : une occasion pour le mutualisme
ENTREPRISE À MISSION
Tribune « Une occasion pour le mutualisme »,
de Pascal Demurger et Thierry Beaudet
À la suite du rapport Sénard/Notat « Entreprise et intérêt général », le président de l’AAM, Pascal Demurger, et le président de la Mutualité française, Thierry Beaudet, ont publié une tribune commune en faveur de l’entreprise à mission. Un positionnement fort, en direction des acteurs de l’économie sociale, les invitant à voir le nouveau statut proposé par le projet de loi Pacte comme une véritable opportunité.