L’AAM a été partenaire des Quatrième Assises internationales de la coopération et du Mutualisme qui se sont tenues le 3 février 2017 à l’université Paris Dauphine sur le thème « l’Emploi des jeunes : ubérisation, coopération et mutualisme ».

Ces assises ont été l’occasion de réunir autour de 300 personnes issues des mondes de l’entreprise, de l’université, des étudiants. Ce fut l’occasion pour le Président de l’AAM, son vice-président, André Renaudin d’apporter leurs visions tant sur l’état du monde que la régulation et l’emploi.

Deux études ont été publiées par le CREFIM (Centre de recherche sur la finance mutualiste) de l’Université Paris VIII, en marge des Assises sur le thème de la résilience dans la crise financière de 2007/2008 des assureurs mutualistes face à leurs homologues sociétés par action et sur la résistance des banques coopératives ;

A l’issue de ces Assises, une Déclaration a été adoptée mettant en exergue trois propositions, en voici les grandes lignes :

Pour permettre aux institutions mutualistes et coopératives de contribuer le plus efficacement possible à la création d’emploi en particulier pour les jeunes, trois conditions au moins doivent être remplies :

  1. Les politiques doivent (…) prendre clairement parti pour la défense de ce modèle. L’écrasante majorité des réglementations élaborées au niveau international comme au niveau national prennent pour référence le modèle d’entreprise privée de type capitaliste. Cette adaptation ne doit pas se faire ex post une fois la réglementation élaborée mais ex ante en associant plus étroitement les structures mutualistes et coopératives et leurs représentants à la conception même des réformes.

  2. Les institutions mutualistes doivent donner la priorité à l’emploi des jeunes. Ceci implique qu’elles poursuivent leur modernisation dans quatre directions au moins :
    • Une association plus étroite des jeunes dans leurs instances représentatives ;
    • La poursuite de leur mondialisation mais aussi de l’ancrage sur leurs territoires, atout démocratique mais aussi économique du modèle mutualiste et coopératif ;
    • Le développement de leur communication afin de mieux faire connaître ce modèle et un lien plus étroit avec le monde de la formation et de l’éducation ;
    • Une implication renouvelée en matière de nouvelles technologies, condition nécessaire à la création de valeur et de compétitivité, offrant aux jeunes des opportunités de carrières, des « passerelles » vers les nouvelles formes d’organisation du travail que les nouvelles technologies suscitent et permettent.


  3. Les jeunes doivent examiner, dans leurs recherches de formations et d’emploi, les formes d’entreprises coopératives et du mutualisme.